Un sifflement tenace résonne dans le silence de la nuit, aucun bruit extérieur à l’horizon. Voilà le genre de détail qui en dit long sur les acouphènes, ces bruits parasites qui s’invitent sans prévenir. Lorsqu’ils s’installent, mieux vaut les prendre au sérieux. Leur dépistage n’est pas toujours évident, mais un passage chez l’audioprothésiste, avec un bilan auditif mené sérieusement, peut tout changer.
Test auditif : qu’implique réellement cet examen ?
Un test auditif, c’est bien plus qu’un simple contrôle de routine. Cet examen approfondi, réalisé chez un audioprothésiste, dure généralement entre 45 minutes et une heure. Il permet de vérifier si tout fonctionne correctement du conduit auditif jusqu’au nerf acoustique, en passant par l’oreille moyenne et interne. L’objectif : repérer la moindre anomalie, même silencieuse. Si vous choisissez de faire un test d’audition ici, le professionnel peut mettre en évidence des acouphènes là où vous ne soupçonniez rien. Tout dépend de l’expertise de l’audioprothésiste ou du médecin et de l’attention portée aux détails lors de la séance.
Comment se passe un test auditif ?
Le déroulé d’un test auditif s’articule autour de deux étapes complémentaires : le test tonal et le test vocal. Chacun apporte un éclairage différent sur l’acuité auditive et les éventuelles anomalies de perception.
Prenons le test tonal, aussi appelé audiométrie tonale : il consiste à envoyer plusieurs sons, de différentes fréquences et intensités, dans chaque oreille. On mesure alors le seuil à partir duquel chaque son est perçu. C’est ainsi qu’on évalue la transmission du son et la sensibilité de l’oreille.
Quant au test vocal, il s’attache à la compréhension. L’audioprothésiste fait écouter des mots ou des syllabes au patient, qui doit les répéter. Ce procédé permet de détecter des difficultés de compréhension même lorsque la perception sonore semble correcte.
Grâce à ces analyses, le professionnel dresse un profil auditif détaillé. Ce bilan audiométrique sert aussi à repérer la présence de signaux anormaux, comme les acouphènes, et à en évaluer la sévérité.
Quels signes trahissent des acouphènes lors d’un test auditif ?
Pendant l’examen, l’audioprothésiste reste à l’affût de plusieurs indices révélateurs. Les acouphènes se manifestent par la perception de sons, brefs ou continus, dans une ou deux oreilles, sans aucun bruit extérieur. Ce phénomène peut passer inaperçu au quotidien, mais le test complet permet de le mettre en lumière, parfois en lien avec une perte auditive.
Pour affiner son diagnostic, le professionnel examine différents paramètres :
- La façon dont les os de l’oreille transmettent et amplifient les ondes sonores jusqu’au liquide de l’oreille interne ;
- L’état de fonctionnement de l’oreille moyenne et interne ;
- Le rôle des cellules ciliées internes, qui transmettent l’information au nerf auditif, et celui des cellules ciliées externes, responsables de l’amplification des signaux sonores.
Toutes ces étapes du bilan audiométrique livrent des indices précieux. Parfois, l’examen révèle que les acouphènes surviennent sans perte auditive associée. Dans tous les cas, il ne faut pas laisser traîner : dès qu’un acouphène est détecté, une prise en charge rapide s’impose.
Et après le diagnostic : quelles solutions envisager ?
Une fois l’analyse terminée, l’audioprothésiste transmet le compte rendu à un médecin ORL, qui pose le diagnostic définitif. C’est à ce spécialiste de déterminer la suite des investigations nécessaires (IRM, scanner) et d’orienter vers le traitement adapté.
La prise en charge des acouphènes dépend de chaque situation. Cela peut aller du simple retrait de cérumen, à la prescription de médicaments, ou encore à la mise en place de prothèses auditives pour mieux vivre avec ces bruits envahissants. Chaque parcours est unique, chaque solution se construit sur-mesure.
Les acouphènes n’ont rien d’une fatalité silencieuse. Un test auditif mené avec rigueur permet bien souvent d’ouvrir la porte à une prise en charge et, parfois, à un retour au calme que l’on croyait perdu.
